Double célébration de l’Indépendance et de la naissance de Gibran à Paris
L’Orient Le Jour, 28 novembre 2008
Double célébration de l’Indépendance et de la naissance de Gibran à Paris
PARIS, d’Élie MASBOUNGI
L’idée de jumeler la 65 fête de l’Indépendance avec le 125e jubilé de la naissance de Gibran Khalil Gibran, mardi soir dans la grande salle de l’Unesco à Paris, était heureuse mais quelque peu hasardeuse. Tout aussi risquée était la pléiade d’organisateurs et de sponsors de cette soirée, allant de la section des hommes d’affaires de l’ULCM au bureau parisien de l’Office du tourisme du Liban, en passant par notre délégation auprès de l’Unesco, la MEA, la BLOM, et autres entreprises et organismes unis dans le même dé sir de marquer dans la joie et le raffinement ce double évènement. Avec à la clé une belle réalisation humanitaire : le premier coup de pioche pour la construction d’un hôpital à Aïn Ebel.
Le programme était riche et donc un peu long, mais éclectique à souhait grâce au formidable rassemblement d’artistes libanais et français s’exprimant par le texte, l’image, la danse et la musique sur le difficile thème du père du Prophète
Et Gibran revenait toujours comme un refrain dans ce «pot pas si pourri que ça», entre les textes lus par Patrice Laffont, les vocalises de Tania Kassis et les subtils accords de guitare de Francis Lalanne. Sans oublier les jeunes choristes et la voix d’or de Patricia Atallah, les tableaux de danse de Souraya Baghdadi et de sa petite mais sublime troupe, et l’escouade de musiciens, chorégraphes et techniciens qui ont mis tout leur talent et leur savoir dans la balance.
Et si le fil conducteur de la programmation était parfois imperceptible, l’intensité́ de l’expression artistique y apportait une large compensation à en juger par les applaudissements nourris et l’énorme ovation de la fin. […]